Exposition
«A la recherche du Style Atome»
L’exposition mettra en vedette l’Internationale contemporaine d’artistes de la bande dessinée qui continuent à faire, du « Style Atome », un mouvement artistique vivant. Ce style est l’héritier moderne de l’« Ecole de Marcinelle », au sein de laquelle Jijé, Franquin, Tillieux, Will et autres s’emparèrent avec volupté de l’esprit de l’Expo ’58. A la fin des années ’70, le Hollandais Joost Swarte, le belge Ever Meulen, les Français Yves Chaland et Serge Clerc, et l’Espagnol Daniel Torres réinvestirent avec volupté ce style « joueur avec le design ».
L’exposition prendra place au cœur de l’Atomium, un monument qui, depuis 1958,
permet au « Style Atome » d’exister en trois dimensions.
Le premier niveau de la boule « exposition temporaire » replacera ce style, résolument (post) moderne, dans son contexte d’origine, spécifiquement belge. Cette « école », qui ne porte pas encore le nom de « Style atome », arrive à son apogée avec l’Exposition universelle de Bruxelles, en 1958.
Des dessinateurs du Journal de Spirou captent à merveille l’esprit des années ‘50.
Dans une Belgique baignant encore dans l’utopie du progrès permanent, Franquin offre à Spirou et Fantasio la reine des routes, l’inégalable Turbotraction. Will (« Tif et Tondu »), Tillieux (« Gil Jourdan »), Jidéhem (« Starter ») et quelques autres, intégreront dans leurs planches les formes de l’époque.
Pourtant, la notion de « Style Atome » apparaîtra seulement en 1977.
Au second niveau de l’exposition, neuf (chiffre magique pour l’Atomium) projections audiovisuelles
mettront en valeur la force graphique du trait, la séduction des compositions graphiques et l’intelligence esthétique des tenants du « Style atome ». Sept projections seront dédiées à autant d’artistes désormais reconnus comme incontournables du style. Deux autres projections seront dédiées aux jeunes talents internationaux (Rian Hughes, Paul Rivoche, Darwyn Cooke, Antonio Lapone, etc.) qui se sont réemparés du « Style atome ». Loin d’être figé dans un dogme, celui-ci se plaît à vivre des mutations constantes.
Au total, neuf "spot lights", tous liés dans un réseau vivant, à l’image de la structure de l'Atomium…
Commissaire de l’exposition : Paul Gravett (UK)
Scénographe : Martial Prévert (FR)
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